jueves, 21 de abril de 2016

Racine ou la religion du théâtre


 Abbaye de Port-Royal

Issu d'un milieu bourgeois plutôt modeste – son père a les charges de procureur au bailliage et de greffier au grenier à sel de La Ferté-Milon –, Jean Racine est orphelin de mère à 2 ans et de père à 4 ans. Il est alors (1643) recueilli par ses grands-parents maternels. Les relations avec l'abbaye janséniste de Port-Royal vont imprégner toute la vie de Racine. Il y subira l'influence profonde des « solitaires » et de leur doctrine exigeante.

L'une de ses tantes y est religieuse ; sa grand-mère s'y retire à la mort de son mari (1649). L'enfant est alors admis aux Petites Écoles à titre gracieux. Deux séjours dans des collèges complètent sa formation : le collège de Beauvais (1653-1654) et le collège d'Harcourt, à Paris, où il fait sa philosophie (1658).

À 20 ans, nanti d'une formation solide mais démuni de biens, Racine est introduit dans le monde par son cousin Nicolas Vitart (1624-1683), intendant du duc de Luynes. Il noue ses premières relations littéraires (La Fontaine) et donne ses premiers essais poétiques. En 1660, son ode la Nymphe de la Seine à la Reine, composée à l'occasion du mariage de Louis XIV, retient l'attention de Charles Perrault. Mais, pour assurer sa subsistance, il entreprend de rechercher un bénéfice ecclésiastique et séjourne à Uzès (1661-1663) auprès de son oncle, le vicaire général Antoine Sconin. Rentré à Paris en 1663, il se lance dans la carrière des lettres.












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