litterature III
jueves, 21 de abril de 2016
Les procédés comiques chez Molière
En grand auteur, Molière varie les procédés comiques, qui lui permettent d’obtenir le rire le plus simple comme le rire le plus subtil.
Le comique de geste est essentiel dans la farce mais aussi dans les
différentes formes de comédie. Par les mimiques, l’accoutrement, les
déplacements, les mouvements de la tête et des bras qui caractérisent un
personnage ou expriment une intention non exprimée par la parole,
l’acteur amplifie la drôlerie de l’action.
Le comique de geste
Formé dès la jeunesse par les farces qu’il voyait sur
la place publique et sensible au talent expressif des acteurs italiens,
Molière était lui-même un comédien qui utilisait tous les ressorts de
la gestuelle comique. Les gestes sont primordiaux dans des pièces comme
la première farce de l’auteur, la Jalousie du barbouillé, où il y a des gags et des chutes comme, bien plus tard, en usera le cinéma burlesque, de même que dans les Fourberies de Scapin, où le valet frappe le vieux Géronte qu’il a fait entrer dans un sac ou dans le Médecin malgré lui, où Sganarelle, pris pour un médecin, multiplie les interventions incorrectes et déplacées.
Le comique de situation
Comme Molière affectionne la rapidité des actions, il a beaucoup employé ce type de comique.
Il repose sur des rencontres entre les personnages et
sur des événements qui introduisent une nouveauté, une surprise ou un
choc suscitant le rire. Il dépend généralement plus de l’imprévu et du
mouvement que du texte. Parfois, Molière abuse des retournements de
situation comme à la fin de l’Avare, où des personnages se
retrouvent et se reconnaissent des années après un naufrage et un
enlèvement, mais ce n’est pas là véritablement un procédé comique,
plutôt une facilité pour terminer rapidement une pièce qu’il faut monter
dans l’urgence.
Le comique de situation est particulièrement efficace, par exemple, dans les Précieuses ridicules
lorsque Mascarille et son ami Jodelet se font passer pour de « beaux
esprits » et trompent les prétentieuses provinciales, avant de se faire
rosser par leurs maîtres. Il prend aussi souvent la forme du quiproquo,
quand un personnage est pris pour un autre, comme dans Amphitryon, où Jupiter est confondu avec le général Amphitryon et le dieu Mercure avec le valet Sosie. Il est aussi mis en place dans Tartuffe
quand l’épouse d’Orgon, Elmire, déclare à l’imposteur qu’elle est prête
à se donner à lui, alors que son mari est caché sous la table.
Le comique de mots
Le comique de mots est essentiel chez Molière. Il commence dès la création du nom des personnages : l’usage était alors d’employer des noms à consonance grecque, latine ou italienne, et Molière respecte cette coutume mais introduit parfois aussi des noms qui évoquent le type de personnage qu'il crée : Tartuffe, Harpagon, Trissotin, Pourceaugnac par exemple.
Il se développe dans les répliques où l’auteur
recourt à certaines tournures verbales comme les jeux de mots,
« Bélise : Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire ? Martine : Qui
parle d’offenser grand-père ni grand-mère ? », dans les Femmes savantes, ou bien « Ce Monsieur Loyal porte un air bien déloyal » dans le Misanthrope.
Source de comique, le latin de fantaisie qu’il prête aux médecins dans le Médecin malgré lui et dans le Malade imaginaire. De même que l’opposition du langage populaire et du langage savant (dans la scène des paysans dans Dom Juan), ou bien dans les dialogues entre précieux et gens simples dans les Précieuses ridicules et les Femmes savantes), ainsi que la répétition martelée d’une même réplique (« Qu’allait-il faire dans cette galère ? » dans les Fourberies de Scapin)...
Dans son utilisation de la langue, Molière a une
double pratique. D’un côté, la simplicité des mots met en relief la
sagesse populaire : « Et je vous verrais nu du haut jusques en bas / Que
toute votre peau ne me tenterait pas » dit Dorine dans Tartuffe, ou, au contraire, souligne le caractère fruste ou imbécile d’un personnage : « Je vis de bonne soupe et non de beau langage », dit Chrysale dans les Femmes savantes. D’un autre côté, des phrases très construites, mettent en place la rhétorique des idées et des raisonnements.
Molière vise la clarté de l’expression et
l’efficacité du comique pour construire un théâtre du vrai et du
naturel, mis au service d’une morale. Dans l’un des textes envoyés au
roi pour obtenir la levée de l’interdiction de Tartuffe, il écrivait : « Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru, que, dans l’emploi où je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle », le mot « ridicule » devant être compris dans le sens « qui suscite le rire ».
Chez Molière, le sens de la comédie, même quand il
passe par les gags ou la violence de la satire, est toujours empreint de
cette noblesse d’âme.
Les personnages de Molière
Les bourgeois
La classe des bourgeois est la classe sociale la plus représentée et analysée par Molière. Et c’est dans la cellule familiale bourgeoise que Molière prend les événements qui l’intéressent : les questions de mariage, de l'autorité du père, des relations entre époux, du désir d’indépendance des enfants.
Pris par son activité d’artiste, marié mais
n’ayant eu qu’un seul enfant qui ne soit pas mort peu de temps après la
naissance, Molière ne semble pas avoir eu une vie bourgeoise, mais c’est
de ce milieu-là qu’il vient : un milieu où l’on a des biens, où le
souci de l’argent a tendance à prendre le pas sur l’amour.
Molière a peint toute une galerie de bourgeois différents : Tartuffe, devenu naïf sous l’emprise d’une fascination, Alceste, (le Misanthrope) écartelé entre l’amour et la solitude, Harpagon (l'Avare), dévoré par sa passion de l’argent, Chrysale (les Femmes savantes), défenseur du rôle domestique de la femme, Monsieur Jourdain (le Bourgeois gentilhomme), type du nouveau riche qui voudrait accéder à la classe sociale supérieure. Arnolphe (l'École des femmes ) présente l’originalité d’être situé hors contexte : c’est un solitaire qui veut façonner une jeune fille selon ses désirs.
Les personnages d’épouses ont souvent moins d’épaisseur. Si Philaminte (les Femmes savantes) représente singulièrement une précieuse très active et en conflit avec son mari ; si Béline (le Malade imaginaire) est une intrigante, les autres épouses, Elmire (Tartuffe), Madame Jourdain (le Bourgeois gentilhomme),
sont des femmes raisonnables qui défendent la solidité et les valeurs
de la famille contre les extravagances de leur conjoint.
Quant aux jeunes gens, ils attirent la sympathie mais
ils manquent de personnalité. Ils sont presque interchangeables d’une
pièce à l’autre.
5.2. Les nobles
Dom Juan donne une image flatteuse d’un aristocrate, mais la pièce ne parle pas exactement de la réalité sociale. C’est une variation sur un sujet déjà traité par un auteur espagnol. Le personnage est plus mythique qu’inscrit dans la réalité du xviie siècle.
Vis-à-vis des nobles de son temps, Molière est le
plus fréquemment sévère et même cruel. Il a personnellement beaucoup
souffert de leur arrogance et de leur suffisance. Il les ridiculise dans
la Critique de l'École des femmes et dans l'Impromptu de Versailles.
Il se venge une fois encore de tous les courtisans appartenant à
l’aristocratie à travers les deux personnages de « petits marquis » dans
le Misanthrope et des odieux de Sotenville dans George Dandin. Enfin, Dorante, le noble dans le Bourgeois gentilhomme, est un malhonnête homme, empruntant de l’argent qu’il ne rembourse pas.
5.3. Les serviteurs
Les domestiques sont, chez Molière, des personnages
aussi importants pour l’action que pour les effets comiques. Ils
viennent autant de l’image qu’ont donnée d’eux les farces latine et
italienne que de la réalité de tous les jours.
Les serviteurs masculins, héritiers d’Arlequin, sont,
comme Scapin, malhonnêtes (ou, tout au moins, rusés), fréquemment
profiteurs et alcooliques, mais fidèles à leur maître et d’une
imagination si efficace qu’elle débrouille les situations les plus
compliquées. Molière a progressivement humanisé ce type de personnage, en passant de Mascarille, le rusé, à Sganarelle qui représente par moments les souffrances des gens du peuple.
Pour les servantes, Molière a fait encore davantage éclater les cadres de la tradition. Les servantes sont la voix de la raison et la voix de Molière lui-même.
Leur bonhomie, leur culot, leur langue bien pendue, la saveur de leur
langage, leur absence de crainte face aux maîtres, leur défense des
enfants arrivés à l’âge du mariage, tout fait d’elles des héroïnes dont
les défauts – elles ne savent pas rester à leur place – se transforment
immédiatement en qualités. Dorine (Tartuffe), Martine (les Femmes savantes) et Toinette (le Malade imaginaire)
incarnent un bon sens populaire sans lequel Molière manquerait d’un
instrument de mesure pour juger l’évolution de la société et les travers
de ses héros.
5.4. Les paysans
Les paysans apparaissent rarement, sauf quand Molière a besoin de personnages dotés d’accents provinciaux, comme Pierrot dans Dom Juan. George Dandin, le paysan enrichi qui a eu le malheur d’épouser une aristocrate, reste une exception. Mais cette pièce, George Dandin, traduit peut-être plus un désir de Molière de s’en prendre aux nobles qu'un intérêt profond pour la paysannerie.Chronologie des pièces principales de Molière
1659 : les Précieuses ridicules, comédie.
1662 : l'École des femmes , comédie.
1663 : la Critique de l'École des femmes, comédie.
1663 : l'Impromptu de Versailles, comédie.
1664-1669 : Tartuffe, comédie.
1665 : Dom Juan, comédie.
1666 : le Misanthrope, comédie.
1666 : le Médecin malgré lui, comédie.
1668 : Amphitryon, comédie.
1668 : George Dandin, comédie.
1668 : l'Avare, comédie.
1669 : Monsieur de Pourceaugnac, comédie-ballet.
1670 : le Bourgeois gentilhomme, comédie-ballet.
1671 : les Fourberies de Scapin, comédie.
1671 : les Femmes savantes, comédie.
1673 : le Malade imaginaire, comédie mêlée de musique et de danse.
1662 : l'École des femmes , comédie.
1663 : la Critique de l'École des femmes, comédie.
1663 : l'Impromptu de Versailles, comédie.
1664-1669 : Tartuffe, comédie.
1665 : Dom Juan, comédie.
1666 : le Misanthrope, comédie.
1666 : le Médecin malgré lui, comédie.
1668 : Amphitryon, comédie.
1668 : George Dandin, comédie.
1668 : l'Avare, comédie.
1669 : Monsieur de Pourceaugnac, comédie-ballet.
1670 : le Bourgeois gentilhomme, comédie-ballet.
1671 : les Fourberies de Scapin, comédie.
1671 : les Femmes savantes, comédie.
1673 : le Malade imaginaire, comédie mêlée de musique et de danse.
Les formes de théâtre chez Molière
La farce et la comédie
C’est ainsi qu’il commença par des farces : l’Étourdi, le Dépit amoureux.
Comme le genre de la farce exige une action courte et rapide, il est
passé ensuite au genre de la comédie, plus étoffé, où l’action et la
psychologie font l’objet de développements longs et subtils.
Mais Molière a utilisé des gags et des situations de farces à l’intérieur de ses pièces plus ambitieuses, comme l’Avare,
pièce truffée d’exagérations comiques. Pour le plaisir de revenir au
rire populaire, il est souvent retourné à la belle simplification de la
farce, comme lorsqu’il écrivit le Médecin malgré lui et les Fourberies de Scapin, alors même qu’il était pour beaucoup l’auteur comique mais grave du Misanthrope.
On peut distinguer plusieurs types de comédie dans le répertoire moliéresque, parfois mis en œuvre dans une même pièce ; le Misanthrope, par exemple, est à la fois une comédie de mœurs et une comédie de caractère, l’Avare également.
3.2. La comédie satirique
L’une des caractéristiques du comique, c’est de se moquer des contemporains, des gens parmi lesquels on vit. Un peu à la manière d’un journaliste pamphlétaire, Molière a raillé un certain nombre de corps sociaux, religieux et mondains.
Le corps social que Molière a le plus violemment attaqué est celui des médecins : leur mise en cause comique a lieu dans de nombreuses pièces, du le Médecin malgré lui au Malade imaginaire, la dernière pièce de Molière. Même à l’intéreur de Dom Juan, il s’en prend aux disciples d’Esculape.
Il critique aussi toute une frange du milieu religieux, les « faux dévots »,
qu’il dénonce violemment à travers le personnage du roué Tartuffe ;
cette audace lui coûtera cher, la pièce sera interdite par trois fois.
Enfin, Molière est un satiriste du milieu mondain, qu'il ridiculise dans les Précieuses ridicules et les Femmes savantes et lorsqu’il prend pour cible les aristocrates impudents, notamment dans George Dandin.
3.3.. La comédie mythologique
Lorsqu’il s’inspire d’un sujet traité par un auteur de l’Antiquité, comme c’est le cas pour l'Avare tiré d’une comédie de Plaute, Molière transpose l’action dans son temps.
Mais, exceptionnellement, il garde le contexte antique quand il écrit Amphitryon.
C’est donc une comédie mythologique, de la même façon que les tragédies
de Racine et de Corneille sont des tragédies antiques. Cette œuvre n’a
pas d’équivalent parmi les autres pièces de Molière. Elle fait référence
à un épisode des légendes grecques et ne s’adresse pas à un public
large, mais à un public cultivé.
3.4. La comédie-ballet
Molière a souvent répondu aux commandes qui lui étaient faites par le roi. Les Fâcheux, les Plaisirs de l’île enchantée, la Princesse d’Élide, les Amants magnifiques sont des comédies-ballets dont les textes ne nous importent plus beaucoup aujourd’hui, à l'inverse de Monsieur de Pourceaugnac, le Bourgeois gentilhomme et Malade imaginaire.
Ces trois dernières pièces sont parfois représentées sans leurs intermèdes musicaux mais elles ont été conçues sous cette forme qui mêle l’action théâtrale et les tableaux faits de chants et de danses. Pour toutes ces œuvres, Molière collaborait avec un musicien, tel que Lully ou Marc-Antoine Charpentier.
Le genre de la comédie-ballet mettait généralement en
scène les épisodes et les héros de la mythologie et des pastorales.
Molière a su à la fois utiliser des thèmes antiques et imposer des
sujets contemporains...
3.5. La comédie du théâtre
Délaissant la fiction, Molière s’est amusé par deux fois à répondre à ses détracteurs sous la forme d’une comédie sur le théâtre. La première fois, ce fut avec la Critique de l'École des femmes, où il représente des spectateurs hostiles à sa pièce l’École des femmes qui discutent avec des spectateurs favorables.
La seconde fois, ce fut avec l'Impromptu de Versailles,
où il se met lui-même en scène en train de diriger ses propres acteurs.
Il donne à voir ainsi le théâtre et son public, mais, derrière la
réaction à un événement d’actualité et la volonté de répondre aux
polémiques, s’affirme aussi un discours théorique et esthétique, exprimant les points de vue de l’auteur sur l’art dramatique.
3.6. La comédie de mœurs
Dans les Précieuses ridicules, c’est à la satire d’un phénomène de mode que l’auteur s’attache avant tout. Dans l'École des femmes, Tartuffe, Le Misanthrope, George Dandin, les Femmes savantes le comique a toujours un caractère de moquerie relatif aux travers de l’époque mais il s’élargit à l’examen du milieu social.
Ce sont surtout la famille et la question du mariage
qu’embrasse le regard de Molière : il montre comment les enfants
subissent la loi des parents (essentiellement du père), comment les
relations avec l’argent, les rapports entre les époux et le désir de
s’inscrire dans un courant à la mode ou dans un mouvement religieux
modifient la vie du groupe, quels sont les place et rôle des domestiques
dans la vie de la maison et comment l’union conjugale est parfois
traitée autant comme une affaire financière que comme une question
d’harmonie amoureuse.
Molière représente aussi le décalage entre les classes sociales :
la tentative de passer dans la classe supérieure, de la bourgeoisie à
l’aristocratie se traduit le plus souvent par un comportement ridicule
et voué à l’échec.
Chez Molière, la notion de mœurs est liée à la notion
de morale : en raillant les défauts de ses contemporains, il en appelle
à la raison et à un comportement qui mettrait fin aux folies et aux
lubies. Dans cette perspective, les personnages dont le comportement est
condamnable sont souvent ridiculisés ou punis dans l’une des dernières
scènes de la pièce.
3.7. La comédie de caractères
C’est une des grandes idées du xviie siècle
français que de reprendre cette peinture du caractère, telle qu’elle
avait été ébauchée dans l’Antiquité (chez les auteurs grecs puis dans la
comédie latine) et d’en faire l’un des grands thèmes de la littérature
et du théâtre.
Les Caractères de Jean de La Bruyère,
ouvrage postérieur au théâtre de Molière, accomplit parfaitement cette
composition d'une galerie de portraits où des types humains (l’égoïste,
l’amoureux, le cupide…) sont saisis à travers leurs traits essentiels.
Molière, avant lui, a dépeint un certain nombre de personnages représentatifs des diverses façons d’être et de penser :
Tartuffe est l’exemple même de l’ambitieux pratiquant le double langage
pour arriver à ses fins. Alceste, le misanthrope, est l’homme qui
n’aime pas les autres hommes et exècre la société. M. Jourdain, le
« bourgeois gentilhomme », est, ce qu’on appellerait aujourd’hui, un
nouveau riche, qui croit, naïvement, qu’on peut changer de statut social
avec le pouvoir de son argent. Harpagon, le personnage central de l'Avare, est le parangon de ces êtres qui sacrifient tout au plaisir de posséder et qu’on appelait aussi, au xviie s.,
des « avaricieux ». Argan, le « malade imaginaire », incarne à la
perfection une configuration psychologique, celle de l’homme chez qui la
hantise de la maladie et de la mort fait disparaître la perception de
la réalité.
Ce sont essentiellement des types masculins que
Molière a composé, à côté de quelques types féminins : la femme
séductrice et coquette, à travers le personnage de Célimène dans le Misanthrope, les servantes généreuses et batailleuses telles que Dorine dans Tartuffe et Toinette dans le Malade imaginaire...
3.8. La comédie philosophique
De ce point de vue, Dom Juan
est sa seule véritable comédie philosophique. Dom Juan y incarne le
dédain d’une pensée religieuse et consolatrice, Sganarelle la défense
d’une attitude religieuse représentée comme une forme de superstition.
On peut voir là – mais une autre interprétation est possible, la pièce
s’achevant sur la mort du séducteur – une préférence affirmée pour les
thèses des « libertins » qui ne croyaient pas à l’existence de Dieu.
3.9. Le genre sérieux
Molière est essentiellement un écrivain comique, un auteur de comédies. Mais il a écrit quelques pièces relevant du genre sérieux. Il a composé une « comédie héroïque », Don Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, qui fut un échec. Et également une « comédie pastorale héroïque », Mélicerte, et une « tragédie ballet », Psyché. Il s’est le plus souvent montré peu à l’aise et moins convaincant dans ce registre « héroïque » où s’illustrait brillamment son ami Corneille.Lea más en http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jean-Baptiste_Poquelin_dit_Moli
Molière acteur
Comme acteur, il était un interprète exceptionnel. Il a joué les grands rôles
qu’il avait conçus pour lui : Harpagon (l’Avare), Alceste (le
Misanthrope), Dom Juan… Il a été un incomparable acteur de comédies mais
il a aussi joué des tragédies.
De nombreux témoignages et travaux d’historiens rendent compte de son talent de bête de scène. Lorsqu’il joue Mascarille dans les Précieuses ridicules,
il « entre en piste, clown au masque rubicond sous la monstrueuse
perruque couronnée du minuscule chapeau décrit par Mademoiselle Des
Jardins, engoncé dans ses flots de rubans et sa tuyauterie de canons,
glapissant dans sa chaise, secoué par ses porteurs, littéralement versé
sur la scène, il roule, se redresse, se trémousse, fait le brouhaha sur
la scène et dans la salle » (Molière, une vie, Alfred Simon, 1987).
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