martes, 5 de abril de 2016

Le théâtre en France



À la Renaissance, le théâtre demeure populaire. Sous l'influence de la culture gréco-latine, des dramaturges comme Étienne Jodelle, Jean de La Taille, Jacques Grévin produisent des tragédies imitées de Sénèque. En 1583, Robert Garnier avec les Juives donne à ce genre un élan nouveau mais, malgré un certain rythme dramatique, son œuvre demeure proche de celle de Sénèque. L'engouement pour les pièces espagnoles et la grande vogue de la poésie italienne font naître le ballet. C'est à travers la tragi-comédie que des dramaturges comme Antoine de Montchrestien avec Sophonisbe (1601), Jean Mairet et Tristan L'Hermite avec Marianne (1636), essaient de franciser la comedia espagnole.



Richelieu fait construire une scène dans le palais Cardinal. L'Académie se passionne aussitôt et étale sa « fureur de raison », voulant régler, codifier et arbitrer l'art dramatique, d'après de simples remarques d'Horace et d'Aristote qu'elle érige en véritables dogmes. C'est alors que naît la règle des trois unités. On a tort de dire que ces règles ont été imposées par l'Académie car elles sont aussi nées du besoin de simplifier la technique et de rendre possible la représentation malgré le manque d'espace scénique. L’unité de temps (24 heures) évite de faire des scènes nocturnes qui posent des problèmes d'éclairage ; l’unité de lieu supprime les changements de décor, évitant ainsi les interruptions et les bévues techniques ; l’unité d'action, enfin, où toute péripétie est reléguée dans la coulisse, donne une importance sans égale au discours. Néanmoins, le goût du baroque garde sa vigueur avec Jean de Rotrou et Thomas Corneille, le ballet à l'italienne et l'opéra ayant pour scénariste Philippe Quinault.



Pierre Corneille redonne à un théâtre qui avait trop tendance à l'introspection non seulement un élan de jeunesse, de vivacité et de poésie mais une réelle force dramatique par le sens du mouvement, du langage et ce côté baroque qu'il n'a cessé de chérir. C'est peut-être le seul dramaturge français de son époque à s'être essayé à tous les genres. Par ses trouvailles scéniques, son goût de l'effet, on peut le considérer comme le précurseur du drame romantique.
Pierre Corneille, le Cid, acte III, scène IV

No hay comentarios:

Publicar un comentario