martes, 5 de abril de 2016

Le drame bourgeois


Gotthold Ephraim Lessing 



À côté de la comédie, le xviiie siècle voit naître un nouveau genre : le drame bourgeois. Le premier drame apparut en Angleterre avec le Marchand de Londres (1731) de George Lillo, inaugurant la série de thrillers (ou « drames noirs ») et qui vaut surtout pour la nouveauté, le thème, la technique réaliste et le but nettement moralisant. Denis Diderot essaie de renouveler le théâtre en faisant de la tragédie une pièce bourgeoise, se déroulant dans la société de l'époque, et dont le thème moralisant et « l'école de vertu » sont les deux traits essentiels. Pathétique jusqu'au ridicule, pleine de tirades édifiantes, vertueuse et verbeuse, la « comédie sérieuse » est un échec. Néanmoins, le Philosophe sans le savoir de Michel Jean Sedaine tire du drame bourgeois le peu de vérité qu'il était capable de contenir. Soulignons que ce genre apporte des modifications à l'art dramatique : au nom de la vérité, il veut faire du théâtre un tableau pathétique où le ton serait celui de la vie quotidienne ; le décor devient réaliste ; les indications scéniques abondent pour créer une atmosphère ; enfin le drame bourgeois emploie les phrases hachées, les silences et la mimique qui, selon Diderot (et c'est la nouveauté de ce théâtre), est aussi importante que le texte. En Allemagne, Gotthold Ephraïm Lessing trouve un ton plus juste dans sa Minna von Barnhelm mais c'est par ses drames philosophiques (Nathan le Sage, Laocoon, Faust) qu'il fait figure de novateur. S'inspirant de Shakespeare et de Diderot, il transpose sur la scène, souvent avec bonheur, des discussions philosophiques et son idéalisme fait de lui un précurseur du drame à thèse

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