lunes, 29 de febrero de 2016

La tragédie latine



Entrée en décadence dès le début du ive s. avant J.-C., la tragédie attique est imitée, à Rome, par Sénèquenotamment, seul auteur dont nous possédons des œuvres entières. Des fragments de tragédies de Livius Andronicus, de Naevius, d'Ennius (iiie s. avant J.-C.), de Pacuvius et d'Accius (iie s. avant J.-C.) nous sont parvenus, et l'usage d'écrire des tragédies fut préservé dans l'Empire romain, ne fût-ce qu'à titre d'exercice scolaire.

La pratique du genre ne fut interrompue que durant le Moyen Âge. Mais, sitôt cette tradition redécouverte par les hommes de la Renaissance italienne, la tragédie attire l'attention des lettrés, qui, ayant traduit Sénèque, créent des œuvres originales (mais d'inspiration sénéquienne) en Italie puis, à partir du milieu du xvie s., en France et dans toute l'Europe. Seule l'Espagne reste à l'écart, attachée à la comedia, forme souple qui accueille les sujets les plus légers comme les drames les plus noirs. Partout ailleurs, c'est une véritable floraison de la tragédie, non seulement dans chacune des grandes langues nationales, mais aussi en latin.

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